Voyager à vélo : bien choisir son équipement ( Part II )

Maintenant que vous avez choisi votre itinéraire, vous avez décidé entre partir seul ou accompagné et que vous avez trouvé la monture de vos rêves, il est temps d’entrer dans le vif du sujet ! 

1.      LES SACOCHES
Le premier conseil que je peux vous donner et basé sur mon expérience personnelle dans le voyage à vélo (tour de la Nouvelle-Zélande, traversée de la France) : Oubliez la remorque attelé au vélo ! La remorque ne sera vraiment pas pratique, elle est très gênante en monter, et pas vraiment stable sur les chemins ou pistes carrossables ! De plus, elle ne facilite pas l’accès à l’équipement. Cependant, si vous voyagez en famille, une remorque adaptée sera indispensable pour répondre aux besoins des enfants en bas âge.

Optez pour de bonnes sacoches !
Il peut en avoir de plus sortes et de plus plusieurs contenances.
Le plus utilisé et le plus pratique sont les sacoches cavalières. Idéalement, à prendre étanches et volumineuses. Elles s’accrochent très facilement sur un porte bagages à l’arrière du vélo, de chaque côté de la roue arrière, mais également sur la roue avant. Il est possible d’avoir une autre petite sacoche sur le guidon (pour les effets personnels par exemple et les petits objets dont vous avez le plus besoin dans la journée). La marques allemandes Vaude reste une référence sur le marché. Ce genre de sacoches sont parfaitement stables, même sur des pistes et chemins endommagés.

Pour les voyages à vélo plus court ( une semaine), un système de sacoches permet de scratcher la sacoche sur la tige de selle. D’une dimension de 6 à 20L, vos affaires sont parfaitement compactés grâce à un sac interne de compression également étanche. Ce type de sacoches sont très stables une fois bien scratchées sur le vélo. Il en existe également à scratcher sur le cadre du vélo et le guidon. (je vous conseille la marque Topeak). L’idéal quand on veut vraiment voyager léger avec le strict nécessaire !

Pensez également à prendre un petit sac à dos : à accrocher sur vos sacoches à l’arrière avec des tendeurs. Il vous permettra de transporter facilement des affaires et effets personnels une fois descendu du vélo pour partir visiter les villes ou randonnée sans le vélo !

2.      ET QU’EST-CE QU’ON MET DANS LES SACOCHES ?
Souvent, le but de voyager à vélo est de pouvoir se débrouiller en complète autonomie, au plus proche de la nature et vivre un vrai retour à l’essentiel !
 L’autonomie complète rendra l’aventure plus intense ( et plus économique !)

Premièrement, prévoir les équipements pour le bivouac ( tente, tapis de sol, duvet, réchaud, filtre à eau…). Il faut choisir de préférence une tente autoportante ( qui a la particularité de tenir debout sans sardines et haubans). Elle devra être suffisamment grande pour rentrer vos bagages le soir, à l’abri des regards. Un sac de couchage et un tapis de sol compléteront le dispositif de couchage. Optez pour un tapis de sol fin mais confortable ( la marque « sea to summit » propose un large choix idéal pour ce genre de voyage).

Côté vêtements, inutile de prendre toute votre armoire ! Ne prenez que le nécessaire : Deux ensembles techniques, portés en alternance, suffiront largement. A cela ajoutez ce qui vous semble indispensable en fonction du lieu où vous vous rendez : veste imperméable et coupe vent, veste chaude, kit solaire, trousse de toilette, trousse de premiers secours…

Aussi, pensez aux problèmes que vous pourrez rencontrer sur la route. Il vous faudra également une trousse à outils de base pour les réparations mineures de votre vélo (clés Allen, dérive-chaîne, couteau, pince…) et quelques pièces de rechanges indispensables (chambres à air, patins, câble de freins et dérailleur, maillons de chaîne…) devront aussi faire parti du voyage.
Un petit conseil : entraînez vous à savoir monter et démonter un vélo les yeux fermés avant de partir, ce n’est pas au fin fond du Costa Rica ou du Vietnam que vous pourrez appeler à l’aide facilement !

Enfin, si vous voulez garder des souvenirs de votre incroyable aventure, pensez à prendre caméra ( type go pro) et/ou appareil photo mais aussi une ou deux batteries externes. A nouveau, pensez simplicité, légèreté et compacité. Inutile de s’encombrer d’un appareil reflex haut de gamme et d’un large éventail d’objectifs à moins d’être un photographe acharné. Si votre attirail nécessite de trop longues minutes à être déployé, il y a de fortes chances pour qu’il reste au fond de vos sacoches.

Si vos sacoches pèsent un âne mort, c’est que vous n’avez pas respectez cette liste ! Et ne vous inquiétez pas, après quelques km, on s’habitue très bien au poids global du vélo. 
PS : N’oubliez pas votre casque !
3.      AVANT DE PARTIR, TESTEZ VOTRE MATOS EN CONDITIONS RÉELLES !

INDISPENSABLE !
Afin d’éviter de fâcheuses déconvenues une fois lâché dans le grand bain, équipez votre vélo comme si c’était le grand départ et organisez-vous une ou plusieurs sorties test quelques semaines avant le départ. Idéalement, partez deux à trois jours.  Cette séance de répétition générale vous permettra d’ajuster au mieux vos sacoches, votre position sur le vélo et de mettre au jour d’éventuels dysfonctionnements qui vous auraient échappé. Pour que l’expérience soit efficace, jouez le jeu au maximum et efforcez-vous d’utiliser l’ensemble de votre matériel. Vous acquerrez des réflexes précieux et débuterez l’apprentissage de votre vie en itinérance plus sereinement.

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