Devenir guide, un rêve d’enfant ?
Pas vraiment. Pendant de nombreuses années, ma pratique a été plutôt égoïste, centrée sur la performance, l’engagement personnel, et limitée à un petit cercle d’amis ou même parfois à une démarche très solitaire. J’étais avant tout dans une recherche de dépassement de soi.
Mais depuis quelque temps, ma vision a évolué. Je privilégie désormais le qualitatif au quantitatif, et je trouve énormément de plaisir dans le partage, la transmission et l’accompagnement.
Quelle est ton expédition la plus marquante ?
Deux mois en Terre de Baffin. C’était il y a longtemps, mais les lumières, les paysages immenses, l’ambiance polaire si particulière… C’était une expérience hors du temps, dans une nature totalement sauvage, où chaque jour amenait son lot de défis et de beauté.
Qu'est-ce qui fait que tu ne changerais de métier pour rien au monde ?
L’environnement dans lequel je travaille, et surtout la nature, dans tout ce qu’elle a de brut, d’imprévisible et de vivant. C’est un cadre qui me nourrit au quotidien, qui m’apaise autant qu’il m’inspire. Avoir la chance de passer mes journées dehors, en montagne, est un luxe que je ne troquerais pour rien.